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LES ANTIHISTAMINIQUES

A.Généralités :

Le mot « histamine » vient du grec histos qui signifie « tissus », d’où l’histamine fut extraite, puis isolée à partir de 1910. Elle agit dans l’organisme sur, au moins, deux types de récepteurs histaminergiques :

    • Récepteurs H1 : dont la stimulation provoque les effets habituellement observés au cours des réactions anaphylactiques ou allergiques.
    • Récepteurs H2 : dont la stimulation provoque une sécrétion abondante des glandes gastriques.

C:\Users\Heisenberg\Desktop\Sans titre 10.jpg L’histamine est habituellement qualifiée d’hormone locale ou de « substance autacoïde », très probablement, c’est aussi un neuromédiateur. (elle est présente dans des neurones du SNC)

Structure chimique et Métabolisme :

Provient de la décarboxylation de l’histidine par l’histidine décarboxylase, présente dans de nombreuses bactéries.

L’histamine est dégradée par désamination oxydative et méthylation.

Stockage dans l’organisme :

  • Les mastocytes au niveau des tissus, les basophiles dans le sang.
  • Synthèse lente, après une déplétion brusque il faut plusieurs semaines pour la reconstitution des stocks : c’est le principe de la désensibilisation à un allergène.
  • D’autres cellules: de l’épiderme, de la muqueuse gastrique, des neurones

du SNC, les cellules des tissus en voie de croissance rapide ou de cicatrisation.

C:\Users\Heisenberg\Desktop\Sans titre 11.jpgLibération dans l’organisme :

  • Allergie ou anaphylaxie : libérée lors du conflit Ag-Ac à l’extérieur des mastocytes ou des basophiles. Cette libération peut être freinée par l’adrénaline.
  • Cette libération s’accompagne de la libération de : héparine, facteurs chémotactiques, PAF-acéther, enzymes, kinines
  • Certaines substances provoquent une libération d’histamine, sans aucune sensibilisation préalable. Ce sont généralement des molécules de PM élevé :

 

B.Manifestations histaminiques :

    • Effets localisés :
    • Effets systémiques :

Souvent mortels en l’absence de traitement efficace :

      • Vasodilatation brutale avec chute de la PA. (choc histaminique)
      • Tachycardie, ralentissement de la conduction atrio-ventriculaire et risque d’arythmie grave.
      • Hypertension portale et pulmonaire.
      • Bronchoconstriction intense.
      • Parfois, coliques, nausées, vomissements acides.
      • Rougeur de la peau, sensation de démangeaison intense.
      • Céphalées.

C.Récepteurs de l’histamine :

Comme cité précédemment, on retrouve les récepteurs H1 et H2. Les deux types de récepteurs se rencontreraient dans le système nerveux central, les vaisseaux et la paroi des capillaires.

Protéine G Localisation Fonction
H1 Gq/11 Muscles lisses Contraction des muscles lisses Bronchoconstriction, tachycardie
Endothélium Vasodilatation, hypotension, urticaire,

douleur

SNC Maintien de l’état de veille
H2 Gs Paroi de l’estomac Régulation de l’acide gastrique
H3 Gi/o Autorécepteurs

pré-synaptiques des neurones centraux

Inhibe la libération de l’histamine, acétylcholine, noradrénaline, sérotonine
H4 Gi/o Cellules hématopoïétiques – Différenciation des myéloblastes et promyélocytes

– Chimiotaxie des éosinophiles

– Libération d’IL-16

D.Antihistaminiques H1 et H2 :

Ce sont des médicaments qui s’opposent aux effets de l’histamine. On retrouve :

  • Les antihistaminiques H1 : antagonisent les effets vasculaires et bronchiques de l’histamine.
  • Les antihistaminiques H2 : inhibent l’action de l’histamine sur la sécrétion chlorhydrique du suc gastrique.

Il existe 2 générations d’antihistaminiques H1 :

    • 1ère génération :C:\Users\Heisenberg\Desktop\Sans titre 13.jpg

Ont des propriétés anticholinergiques et sont fortement sédatives.

    • C:\Users\Heisenberg\Desktop\Sans titre 55.jpg 2ème génération :

N’ont pas d’effet anticholinergique et sont peu ou pas sédatifs.

Ne vous casser pas la tête avec les noms commerciaux, retenez que les DCI.

(Ex : Mépyramine, Loratadine, Fexofénadine…)

E.Effets bénéfiques :

 

F.effets indésirables :

    • Sédation et somnolence : mise en garde contre la prise simultanée d’alcool et médicaments dépresseur de la vigilance.
    • Manifestations neuropsychiques : lassitude, incoordination motrice, acouphènes, , tremblements, euphorie.
    • Effets parasympatholytiques : bouche sèche, tachycardie, rétention d’urine.
    • Effets Digestifs : nausée, vomissements, anorexie.
    • Accidents sanguins : leucopénie, anémie hémolytique.
    • Troubles du rythme cardiaque.
    • Origine de phénomène de sensibilisation : surtout dans le cas des préparations cutanées.
    • Chez la femme enceinte: risque d’effets tératogènes. Eviter les associations médicamenteuses.

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