ONCLOGIE GENERALE
INTRODUCTION
L’oncologie : est la science des tumeurs (onco = masse ou tumeur)
Homéostasie tissulaire Equilibre cellulaire qui est réalisé par un système de contrôle élaboré en régulant :
-le développement embryonnaire et la croissance de l’individu
-le remplacement continuel des cellules
-réparation des plaies et les réactions de défense contre une agression
-l’élimination des cellules altérées ou modifiées
(Par des anomalies chromosomiques ; infections virales ou vieillissement)
Origine de la tumeur
Modification des gènes qui régulent la division, la croissance et la mort cellulaire →Déséquilibre de l’homéostasie
→augmentation de la prolifération et / ou diminution de la mort cellulaire → tumeur macroscopiquement visible
DEFINITION :
L’ancienne définition d’une tumeur | Toute augmentation localisée du volume déformant un organe ou une partie du corps |
-Les formes microscopiques de la tumeur :
1-collection liquidienne collectée dans une cavitée préformée 2-tuméfaction d’origine inflammatoire 3-dysembryoplasie = désordre d’origine embryologique 4-hypertrophie d’origine dystrophique (goitre) |
|
La définition actuelle d’une tumeur | Restrictive et repose sur la notion d’homéostasie tissulaire :
Tumeur = néoplasie = néoplasme = prolifération cellulaire excessive aboutissant à une masse tissulaire ressemblant +/- au tissu normal homologue (adulte ou embryonnaire) ayant tendance à persister et à croitre témoignant de son autonomie biologique. |
CLASSIFICATION :
Fondée sur : | – organe et /ou tissu d’origine
-type histologique (la cellule normale dont la tumeur semble dériver) -degré de malignité (bénin ou malin) |
Classification OMS
Basée sur les critères histologiques communs |
En pratique | en fonction de l’organe dont elle dérive puis en fonction son type histologique (la cellule) |
Diagnostic :Fondé sur l’histologie ; mais + en + souvent fait appel à d’autres techniques telle que
l’immunohistochimie ; cytogénétique et technique de biologie moléculaire. |
But de l’examen anapathologique :-Etablir le type de la tumeur + le grade histologique + stade de la tumeur
-Evaluer le pronostic + déterminer le trt le plus approprié pour le malade |
La différence entre les tumeurs:–Exemples de l’évolution : carcinome basocellulaire de la peau ne donne pas de métastases par contre un mélanome malin très agressif et donne rapidement des métastases.
–exemples des caractères : ≥carcinome dérivé de l’épiderme continue à synthétiser des filaments intermédiaires de kératine. ≥mélanome continue généralement à produire de la mélanine . |
NOMENCLATURE :
Nom d’une tumeur = racine + suffixe + adjectif
Racine = différenciation
Adéno | Glandulaire | Lipo | Adipocytes |
Rhabdomyo | Musculaire striée | Angio | Cellules endothéliales |
Leiomyo | Musculaire lisse | Chondro | Cartilagineuse |
Suffixe :
Suffixe | La signification | Les exemples |
Ome | Tumeur bénigne | -rhabdomyome ; leiomyome
|
Matose | Tumeurs multiples + diffuses | Lipomatose ; angiomatose ; leiomatose ….. |
Carcinome | Tumeur maligne épithéliale | Adénocarcinome |
Sarcome | Tumeur maligne conjonctive | Rhabdomyosarcome |
Blastome | Tumeur embryonnaire | Rétinoblastome ; neuroblastome ou néphroblastome . |
Voir les tableaux
CARACTERES D’UNE TUMEUR :
1-tendance à persister et à croitre | Même après la disparition du stimulus qui lui a donné naissance
→ prolifération biologiquement autonome indéfinie |
||
2-Ressemblant +/- au tissu normal | Ressemblance (cyto et archi) au tissu normal adulte ou embryonnaire
→ notion de différenciation tumorale. Plus la fonction et la structure tumorales se rapprochent de lafonction et de la structure du tissu normal, plus la tumeur est dite différenciée. |
||
3-prolifération cellulaire excessive | 4-succession d’évenements génitiques | ||
–Le clone :
un ensemble de cellules dérivées d’une seule cellule initiale. Une tumeur est dite poly- oligo- ou monoclonale selon qu’elle se développe à partir de plusieurs, quelques ou une seule ç anormale. -généralement monoclonale → néoplasie homogene , par ex : dans la leucémie myloide chronique toutes les cellules leucémiques ont le chromosome de Philadelphie (translocation entre les bras longs des ch22/9) pour un même patient. Mais la lésion diffère d’un patient leucémique à un autre. –Macroscopiquement : elle forme une saillie à la surface d’un revetement ou une masse dans un parenchyme :
|
Au cours du processus tumoral et pendant plusieurs années, le génome des cellules tumorales acquièrent :
-des alleles mutants de proto-oncogenes -genes supresseurs de tumeur -genes controlant directement ou indirectement l’intégrité de ADN |
||
5- autonome : Elle continue à progresser quand les stimuli qui l’ont occasionné disparaissent. | |||
Cancers expérimentaux | Cancers professionnels | ||
Par ex qui sont obtenus en badigeonnant l’oreille d’un lapin avec du goudron vont continuer à se développer même après l’arrêt de l’application du goudron. | -cancer de la vessie→ exposition à l’aniline
-mésothéliomes (=cancer des séreuses ) → à l’amiante -cancer des ramoneurs → à la suie |
||
6- perte des relations normales avec les différents tissus | |||
Tumeur bénigne → adénofibrome du sein | Tumeur maligne →carcinome du sein | ||
-nodule plein, encapsulé,
refoulant le parenchyme mammaire -A l’histologie : prolifération irrégulière de canaux galactophoriques sans tissu palléal (TC lache ) |
-mal limité et infiltrant
-A l’histologie : structure canalaires et acineuses anarchiques faites de cellules malignes, sans cellules myoépithéliales, sans tissu palléal. Il possede son propre stroma . |
Remarque : La conséquence des anomalies génétiques est l’acquisition de nouvelles propriétés, dont :
- la capacité de générer leurs propres signaux mitogènes ;
- de résister aux signaux externes d’inhibition de la croissance ;
- de proliférer sans limite (immortalisation) ;
- d’infiltrer les tissus adjacents ;
- de constituer une néo-vascularisation (angiogénèse)
COMPOSITION D’UNE TUMEUR :
1-cellules tumorales | 2-tissu de soutien (= stroma tumoral ) |
Ç prolifératives anormales | -Cellules (ne presentent pas les anomalies génétiques des cellules tumorales)
-Substance extra-cellulaire (dans laquelle est située la vascularisation tumorale) |
TYPES HISTOLOGIQUES DES TUMEURS :
-Les tumeurs sont classées selon des critères histologiques commun selon l’OMS ce qui permet un diagnostic anatomopathologique de toute tumeur
-Au sein d’un même organe, les différents types histologiques de tumeur peuvent avoir une évolutivité particulière, un mode d’extension préférentiel et une réponse variable suivant les traitements :
-dans un meme organe ; on peut avoir un développement histologique prépondérant (95% des cancers du sein =
adénocarcinome) . comme il peut s’y développer d’autres types histologiques (lymphome ; angiosarcome ) et qui nécessitera un trt radicalement différent |
-il y a des tumeurs héréditairement transmissibles et d’autres qui sont professionnelles (amiante → mésothéliome) |
-pour les tumeurs découverts à un stade métastasique ; l’organe primitif n’est pas identifiable
→ classées uniquement de leur type histologique. |
DIFFERENCIATION D’UNE TUMEUR :
Le tissu tumoral tend à reproduire la structure et la fonction du tissu normal :
T . bien différenciée | T. peu différenciée | T.métaplasique | T. indifférenciée ou anaplasique |
Le + souvent ;
elle ressemble nettement |
La ressemblance est lointaine ou focale | C rare, remplacé par un tissu différent | Perte des caractères de différenciation cellulaire sans retour à l’état cellulaire primaire |
Exemples :
→ Quelques sarcomes hautement di érenciés et leurs caractéristiques :
Fibrosarcomes | Produisent du collagène | Chondrosarcomes | Produisent la substance fondamentale du cartilage |
Ostéosarcomes | Produisent l’ostéoide | Liposarcomes | Contiennent des vacuoles lipidiques |
CCI (carcinome canalaire infiltrant) du sein | ||
Bien différencié | Moyennement différencié | Peu différencié |
Formations glandulaires +++ | Formations glandulaires ++ | Formations glandulaires + ou – absentes |
La T. métaplasique | La T. anaplasique |
Epithélium bronchique : cylindrique cilié | Carcinome indifférencié = tumeur à différenciation épithéliale dont il est impossible de préciser la
différenciation épithéliale ou malpighienne . |
DISTINCTION ENTRE UNE TUMEUR BENIGNE / MALIGNE *o*
Caracteres | Tumeur bénigne | Tumeur maligne | |
Evolutifs | Localisation | -Localisée
-Jamais de métastase |
–métastase : développement des tumeurs dans d’autres visceres (sans continuité avec le primitif) régionale et à distance = dissémination
(surtout par voie sanguine et lymphatique ) |
Croissance | -Lente, mais peut atteindre un volume important | Rapide | |
Ablation Chirurgicale
complete |
-exérèse facile et limitée qu’à la tumeur (tissu tumoral est bien limité)
-Elle ne récidive pas |
-Exérèse complète difficile
-Elle récidive |
|
Evolution | -Généralement favorable (conservation de l’état G)
-mais elles peuvent engendrer des complications graves voir mortelle en raison de leur siège (cerveau) ou de désordres métaboliques |
– souvent des manifestations systémiques (AEG
+ fièvre) -En l’absence de trt ; se fait spontanément vers la mort |
|
Exemples | -méningiome du trou occipital :
peut être mortel en provoquant un engagement du tronc cérébral à travers l’orifice occipital –adénome parathyroïdien : hyperparathyroïdie avec hypercalcémie , parfois fatale |
||
Macro | Limites | -bien limitée ; circonscrite
-bien séparée du tissu avoisinant et même parfois entourée par une capsule (coque faite deTC) |
-mal limitée ; contours irréguliers
-non encapsulée -foyer de nécrose + hémorragie sont habituels |
Histo | Tissu tumoral | -A presque la même structure que le tissu initial (tumeur différenciée) | +/- différencié (différenciation variable ↑) et quand il est différencié ;
il caricature le tissu initial |
Les cellules | -Structure normale,
-pas d’anomalies cyto-nucléaires importantes, -l’index mitotique (nb de cellules en mitose) faible, -pas de mitose anormale |
-Structure anormale (caractères de malignité)
-Mitose anormale |
|
Tissu voisin | -pas d’envahissement
-sont refoulés mais non détruits = tumeur expansive |
-envahissent et détruisent l’organe initial et les
organes voisins = extension locale |
|
Remarque :
-certaines tumeurs malignes/ bénignes conservent les capacités fonctionnelles de leurs cellules normales d’origine →tumeur endocrine sécrétant une hormone. -pour certains cancers, la notion de différenciation devrait être complétée par celle de maturation →kératinisation pour un cancer épidermoide |
LIMITES DE DISTINCTION ENTRE MALIN / BENIN :
Progression tumorale | Tumeur d’agressivité locale | Tumeur à malignité locale |
=continum entre des T.malignes Et bénignes
due à l’acquisition progressive par la tumeur d’un phénotype de malignité, d’anomalies chromosomiques et géniques en nombre croissant. |
Caractère bénin mais infiltration des tissus avoisinants (extension locale)
+ tendance à la récidive (difficulté de l’exérèse) |
-Tumeur à caractères histo et macro malins mais l’agressivité est locale.
-Des fois les critères histo / macro ne permettent pas d’affirmer la malignité et que la survenue de la métastase qui le permet. |
-Adénome colique + adénocarcinome colique
-polype colorectal …etc. |
Fibromatoses | malignité réduite :
-Epithélioma basocellulaire de la peau -Carcinoïde (tumeur endocrine) de l’appendice difficile d’affirmer la malignité : -Tumeur endocrine bien différenciée -Leiomyomateuse (T.des muscles lisses ) du TD |
EVALUATION DU PRONOSTIC D’UN CANCER :
la classification et d’autres parametres permettent d’évaluer le potentiel évolutif et alors le pronostic :
1.le grade
se fonde sur :
- le degré de la différenciation tumorale
- l’activité mitotique
- le degré d’atypie cyto-nucléaire
- l’extension de la nécrose
défini différemment pour chaque nécrose
1-Le score de scarff-Bloom-Richardson :
Les adénocarcinomes mammaires prennent en compte 3 variables : différenciation glandulaire + atypies + nombres de mitose (compté sur 10 champs au fort grossissement)
2-score de Gleason
→ adénocarcinomes prostatiques
2.stade
-Classification TNM :
T→ taille de la tumeur et / ou son extension N→ dissiménation aux ganglions locaux M→presence / absence de metastase RE : la taille en mm pour les organes pleins et l’infiltration des tuniques de la paroi pour les organes creux |
|
lettre (C = évaluation clinique
ou P = par pathologiste après chirurgie ou Y = post thérapeutique ; chemio radio ) + T/N/M + chiffre (de 0 = absent à 4 = max ou X = impossibilité de précision) + lettre (précision supplémentaire) Ce score permet de déterminer le stade |
Adénocarcinome colique pT4a N1b MX :
le pathologiste a détecté une infiltration tumorale de la séreuse et de 2 ou 3 ganglions, mais ignore s’il existe des métastases à distance. T3N0M0 = stade IIA /T3N1aM0 = stade IIIB →carcinome gastrique :
→taux de survie à 5 ans = 70-90% des cas
→taux de survie à 5 ans = 10% Le stade pathologique est le + rigoureux |
-Après la résection chirurgicale → évaluation de la qualité de résection : R
R0 = exérèse complète R1 = envahissement microscopique des limites R2 = envahissement macroscopique des limites |
YP T0N1
→ Résection après radiothérapie → il n existe plus de tumeur primitive identifiable (T0) et envahissement d un seul ganglion local. (N1) |
3.marqueurs pronostics
Identifié par les différentes méthodes (IHC / cryométrie en flux / FISH / biologie moléculaire) Permet de préciser le pronostic ou prévoir la reponse au trt.
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE DES TUMEURS :
Collaboration au sein de l’équipe médicale :
Données cliniques + radiologiques + biologiques + anatomopathologique = diagnostic définitif
- clinique : douleurs , saignements , déformation ….
- biologique : FNS , bilan hormonal , bilan phospho-calcique
- radiologique : TLT , échographie , mammographie , TDM , IRM
- anatomopathologique : a pour but de préciser :
→ le type histologique → son aggressivité + son pronostic → sa capacité à répondre à des trt
DIAGNOSTIC ANATOMOPATHOLOGIQUE :
Prélevement :
Conditions : -Echantillon de bonne qualité (representatif le plus que possible de la tumeur )
-n’a pas subi d’altération lors du prelevement ou du transport
-une bonne fixation
-associé au donné clinique
Selon : -le patient (son etat général ; les antécédents .. )
-les hypotheses diagnostiques et les possibilités thérapeutiques
Types | Cytologiques | Ex : frottis cutanéo-muqueux , aspiration bronchique , cytoponction des organes profonds
NON invasif ; permet d’avoir un diagnostic d’orientation et même parfois de décider la thérapeutique |
Biopsie par | PEU invasif ; résultat fiable qui permet souvent d’avoir un diagnostic et
d’entreprendre un traitement |
|
B. des organes
profonds |
C’est une alternative pour les organes pleins Ex : nodule hépatique ou pancréatique | |
Prélévements chirurgicaux | Les PLUS invasifs : il y a qui sont pour but diagnostique (de petite taille → biopsie ganglionnaire ou médiastinale) et d’autres thérapeutiques (fournissent
le + d’infos→ex : iléocolectomie en cas d’adénocarcinome colique ) |
Le diagnostique morphologique :
1.L’examen cytologique :
Coloration : MGG, papanicolaou , ……
But : chercher une conservation des structures spécialisées à chaque cellule (vacuoles ; cils ..)
2.L’examen histologique :
–coloration HES : base du diagnostic (type histologique, grade, stade, limite)
–techniques supplémentaires : préciser ou confirmer le diagnostic
–colorations histochimiques : préciser des particularités des cellules tumorales
La tumeur | La secretion | La coloration |
Nature glandulaire (adénome / adénocarcinome) | Mucus | PAS + bleu alcian |
Mélanome | Mélanine | Fantana |
Liposarcome | Graisses neutres | Huile rouge |
But : chercher esk il y a un agencement cellulaire |
3.MET
But : permet de mettre en évidence les structures spécialisées à chaque cellule tumorale :
Dosmoses +tonofilaments | Carcinome épidermoide | Corps de Weibel-Palade | Les angiosarcomes |
Microvillosités , cils | Adénocarcinomes | Myofilaments | Sarcomes musculaires |
Neurogranules | T. endocrine | Mélanosomes | Mélanomes |
4.Immun histochimie :
But : nature des tumeurs peu différenciées et l’origine primitive des métastases
Types d’AC
Contre des filaments | F. de cytokératine | Les cellules épithéliales |
F. de vimentine | Les cellules conjonctives | |
F. de desmine | Les cellules musculaires | |
Neurofilaments | Les cellules nerveuses |
Contre
les marqueurs de surface |
Antigene CD20 | LB |
Antigène épithélial de mb | Cellules épithéliales | |
NCAM | Cellules nerveuses |
Contre
les marqueurs cytoplasmiques |
Mucine | Adénocarcinome |
Chromogranine | Cellules neuro-endocrines | |
HMB 45 | Mélanocytes | |
Thyroglobuline | Thyroide |
Dans le cancer du sein : l’expression des récepteurs hormonaux renseigne sur la réponse à un trt anti-hormonal$ (ex : la surexpression de Her2 renseigne sur la réponse à une thérapie ciblée)
5.La biologie moléculaire
Pratiquée sur : -des coupes histologiques (hybridation in situ )
-ou après extraction de l’un des constituants moléculaire du tissu
But :
-diagnostique et thérapeutique
-théranostique (prévoir la réponse à une thérapie ciblée )
-diagnostiquer une prédisposition héréditaire à développer un cancer
Altérations génitiques
Apparaissent successivement lors de la croissance d’une tumeur.
Certaines sont récurrentes (le meme type d’anomalie survient avec fréquence élevée dans un type tumoral donné )
Réarrangements chromosomiques | -Assez fréquentes dans les lymphomes ,les sarcomes, les T pédiatriques | ||||
Lymphomes
(la translocation transforme un proto-oncogene en oncogene) |
t(8.14) (8.2)/(8.22) = T du 8 avec l un des 3 chromosomes qui codent pour les Ig → L.de Burkitt t(2.5) → L . anaplasique | ||||
Sarcomes | T(X.18)→ synovialosarcome | ||||
Autres altérations chromosomiques | -anomalies de nombre (hyperploidie)
-anomalie de structure (isochromosome 17q dans les médulloblastome) -à un stade avancé, elles peuvent etre très complexes et différentes d’une cellule à une autre →sous clones |
||||
Amplification génique | -le gene c-myc | neuroblastome | valeur pronostique | ||
-le gene HER2 | carcinome mammaire et gastrique | pronostique et théranostique | |||
Instabilité
génétique |
Dans les adénocarcinomes colorectaux ; elle est due à un défaut de reparation de l’ADN
qui est soit héréditaire (syndrome de lynch) ou acquis (formes sporadiques) |
||||
Mutation d’un | -elle peut etre spécifique d’une tumeur
Ex : gene KIT → tumeurs stromales digestives |
||||
Clonalité d’une tumeur | -lymphome : peut etre due à un réarrangement clonal des gènes codants pour les Ig ou pour les récepteurs des LT.
-chez les femmes : peut etre due à une inactivation clonale du chromosome X |
PSEUDO-TUMEURS :
La notion de Tumeur englobe : néoplasie (vraies tumeurs & pseudo-tumeurs ( non néoplasiques)
Type | Définition | Exemples |
Inflammato ires | / | -le botryomycome :tissu de granulation trop important, faisant saillie à la surface de la peau ou des muqueuses
–le granulome à corps étranger : peut former des masses indurées –la chéloïde : cicatrice cutanée avec sclérose excessive |
Dystrophiq ues | Dystrophie =
altération tissulaire causée par des modifications de l’environnement tissulaire (apport en O2, en métabolites…) |
Maladie de Reclus = mastose fibrokystique du sein :
-A la palpation : présence de masse indurée -A l’histo : fibrose + distensions kystiques des canaux galactophores + plages d’hyperplasie épithéliale |
Hyperplasique s | Hyperplasie =
multiplication cellulaire sous l’action des stimuli divers et qui cesse quand les stimuli qui l’a occasionné disparaissent. elle peut aboutir à une excroissance ou à une masse pseudo-tumorale. |
Hyperplasie adénomyomateuse de la prostate : (affection banale du sujet agé ; due probablement à un déséquilibre hormonal)
-A l’histo : hyperplasie nodulaire glandulaire et fibro-musculaire. |
Dysplasiques | Dysplasie au sens strict du terme : malformation congénitale mais souvent utilisé pour désigner des lésions intra-épithéliales acquises précancéreuses | –hamartome :
mélange anormal des tissus normalment présents dans l’organe où ils sont trouvés Ex : hamartome pulmonaire = formation où se juxtaposent du tissu adipeux, carilagineux , mus lisse , des fentes à revêtement bronchique ou alvéolaire –kystes vestigiales : (reliquats embryonnaires) Ex : kyste du canal thyréoglosse (entre la pointe du V lingual et l’isthme de la thyroide ) qui peut donner un cancer thyroidien Rq : les noevi mélanocytaires (=taches pigmentées congénitales ) peuvent donner des mélanomes malins. |
Relations entre pseudo-tumeurs et néoplasie :
P.T.inflammatoire | P.T.dystrophique | |
Certaines inflammations chroniques prédisposent au cancer : | -Le cancer peut coexister avec une mastose fibrokystique du sein ;
il est alors + difficile à diagnostiquer -comme elle peut exceptionnellement se cancériser. |
|
cervicite | cancer du col utérin | |
Infl chronique intestinale ou colique (rectocolite ulcéreuse
et maladie du Crhon) |
cancer du colon | |
Infl chronique post-radique | cancer cutané | |
P.T. hyperplasique | P.T. dysplasique | |
-le diagnostic différentiel entre les 2 est difficile
-l’hyperplasie peut précéder la néoplasie (par ex : la glandulaire) |
-la différence avec la néoplasie est mal définie.
Ex : les angiomes sont souvent considérés comme des hamartomes plutôt que des néoplasies vrais des vaisseaux. |
Rq :
Des maladies rares familiales et héréditaires associent des dysplasies, des hyperplasies et des néoplasies bénignes ou malignes
Ex : la neurofibromatose de Von Recklinghausen
(phacomatose = anomalie congénitale du développement d’un ou de plusieurs feuillets embryonnaires)
Conception du cours : B.I (Just Ikram)
Source : Diapo Pr.Chaher +L ivre d’anatomie pathologique générale (livre vert)
Réorganisation : H.Mouterfi