CYTOSQUELETTE
I-Introduction :
– C’est un ensemble de filaments protéiques présents dans le nucléoplasme et dans le hyaloplasme de toutes les cellules eucaryotes.
– Dispersés ou organisés en faisceaux ou en structures complexes (centrioles, cils, flagelles).
– Permet de s’adapter à une grande variété de changements morphologiques et d’effectuer des mouvements coordonnés.
– Formé de microtubules, microfilaments fins d’actine, filaments épais de myosine, filaments intermédiaires.
II-Microtubules :
-
- Présents dans toutes les cellules sauf les érythrocytes.
- Se divisent en deux variétés :
- Microtubules labiles : retrouvés dans le hyaloplasme, le faisceau mitotique etc… de longueur variable.
-
-
- Microtubules stables : retrouvés dans les centrioles, cils, flagelles, de longueur stable.
-
1-Microtubules labiles :
A- Ultrastructure :
-
- Après coupes minces et coloration > 0, apparaissent sous forme de cylindres creux, de longueur variable, également visibles en coloration < 0.
- 25 nm de diamètre et 5 nm d’épaisseur après coupe transversale.
- Sa paroi est formée de 13 protofilaments
- Un protofilament est une succession d’héterodimères (α, β).
- Ce système est respecté en longueur mais pas en largeur.
- Les 13 protofilaments s’associent en décalage.
- Les tubulines sont des protéines globulaires.
- Les microtubules présentent une coiffe et un corps.
- Cette coiffe est de longueur variable et se situe du côté de l’extrémité +.
- Les microtubules sont de symétrie hélicoïdale.
B- Biogénèse :
-
- Au MET, les microtubules prennent naissance près du centrosome.
- Ce dernier est composé de :
- 1 diplosome = 2 centrioles composés de microtubules stables perpendiculaires l’un à l’autre.
- Un matériel péri-centriolaire riche en isoformes de tubulines (α, β, γ, δ, ε)
-
- Les microtubules sont polarisés :
- (-) du côté du centrosome.
- (+) du côté de la membrane plasmique.
- Le centrosome est un centre organisateur de microtubules (COMT).
- D’abord il y a positionnement des tubulines γ en ressort formant l’anneau TuRC.
- Insertion progressive des dimères α,β-GTP .
- La polymérisation du microtubule induit une autofermeture du feuillet et formation du microtubule.
- Il faut un anneau TuRC par microtubule.
- Ces événements sont GTP dépendants pour l’activation des monomères β (Mg2+ in- vitro).
- Les 13 protofilaments sont décalés les uns par rapport aux autres => disposition hélicoïdale.
- Les microtubules sont polarisés :
C- Propriétés :
-
- Extrémité (+) contient des tubulines α-GTP et β-(GTP ou GDP) => peut gagner ou perdre des dimères.
- Extrémité (-) contient des γ tubulines.
- Corps contient des tubulines α-GTP et β-GDP.
- Les tubulines α et β sont toujours associées à des nucléotides dans les MT :
- α toujours associée au GTP.
- β deux cas :
- Ext (+) : GTP ou GDP.
- Corps : GDP => La tubuline β possède une activité GTPasique.
- Chaque protofilament représente une succession de tubulines-GTP et tubuline-GDP. La tubuline β se comporte comme une protéine enzymatique GTPasique.
-
- Un MT labile peut s’allonger ou se raccourcir à ses deux extrémités à des vitesses différentes.
-
- Les tubulines ont plusieurs capacités de reconnaissance.
- Aux 2 extrémités il y a augmentation en longueur par gain de dimères actifs. Les vitesses d’ajouts sont différentes :
-
-
- Ext (+) => Vitesse élevée.
- Ext (-) => Vitesse faible.
- Il y a également perte de dimères à des vitesses différentes :
- Ext (+) => Vitesse faible.
- Ext (-) => Vitesse élevée.
- La concentration en tubulines et en GTP est un facteur limitant.
- Les dimères ajoutés sont actifs (β-GTP) alors que les dimères perdus sont inactifs (β-GDP).
-
-
- Selon les événements de biomotilité cellulaire, les concentrations intracellulaires en GTP varient => un MT labile peut être avec ou sans coiffe de GTP.
- Disparition de la coiffe => Concentration faible en tubuline et en GTP => dépolymérisation (catastrophe) des MT.
-
- Le MT apparait puis disparait : Cycle dynamique du microtubule.
- Il y a échange du GDP par du GTP sur la tubuline β => activation => formation de la coiffe => état de stabilité.
-
- En cas de perte de la coiffe GTP (quantité insuffisante) => le MT se courbe et s’effiloche.
-
- Les états sont réversibles et dépendent de la disponibilité en tubulines et en GTP.
- Parfois il y a directement passage de l’état stable à l’état de catastrophe.
- Voir schéma 3 p57 du fascicule.
-
- En mitose, la cellule produit beaucoup de tubuline et de GTP afin de former le fuseau.
- Les paramètres chimiques notables contrôlant la longueur du MT sont :
- Disponibilité en concentration élevée de tubulines et de GTP (dimères actifs) afin d’assurer une présence de coiffe GTP et une polymérisation des MT labiles.
- Dans le cas contraire, la coiffe GTP est remplacée par la coiffe GDP et les MT sont dépolymérisés jusqu’au stade ultime de monomère.
D- Protéines associées aux MT :
-
- Elles sont appelées MAP (Microtubules Associated Proteins) et se divisent en deux groupes :
- MAP de structure : stabilisent un ensemble de MT.
- MAP motrices : assurent le déplacement des organites, vésicules et complexes moléculaires le long des MT.
- Elles sont appelées MAP (Microtubules Associated Proteins) et se divisent en deux groupes :
a) MAP de structure :
-
- Elles stabilisent la longueur et la paroi du MT.
- Elles stabilisent un ensemble de MT (réseau).
- Ex :
MAP2 → Neurones (corps cellulaire et dendrites)
MAP4 → Cellules mitotiques
i- MAP2 :
-
- Donnent de la rigidité au faisceau de MT => empêchent la dépoly.
- Présentent une forme de L ou de crochet dont la base se plaque sur les tubulines d’un MT et l’extrémité s’associe à un autre MT.
-
- Elles sont présentes dans les neurones, au niveau des dendrites et du corps cellulaire.
ii- Protéine Tau :
- Présente au niveau de l’axone des neurones.
- S’incruste entre les protofilaments pour stabiliser la largeur du MT.
b) MAP de transport :
-
- Assurent le transport orienté de complexes moléculaires, de vésicules et d’organites.
-
- Il en existe deux types :
- Kinésine : transport vers l’extrémité (+).
- Dynéine : transport vers l’extrémité (-).
- Kinésine et dynéine possèdent 3 domaines :
- Un domaine à 2 têtes ATPasiques s’associant au MT.
- Un domaine intermédiaire.
- Un site de fixation aux organites à transporter.
- La tête qui interagit avec le β-GTP esst liée à l’ATP, et celle qui n’interagit pas (ou plus) subit une hydrolyse de son ATP en ADP.
- Il en existe deux types :
-
- La dynéine se lie à la dynactine de l’organite à transporter tandis que la kinésine se lie à la kinactine.
-
- Mécanisme moléculaire du transport intracellulaire :
- Les kinésines présentent un domaine d’interaction au MT composé de deux têtes : une tête « 1 » liée à l’ATP et une tête « 2 » liée à l’ADP.
- Mécanisme moléculaire du transport intracellulaire :
-
-
- La tête 1 interagit avec β-GTP.
- Lors du déplacement, la tête 2 échange l’ADP par l’ATP et la tête 1 subit une hydrolyse de son ATP en ADP induisant son détachement.
- Suite à une rotation de la kinésine, la tête 2 active interagit avec la β- GTP suivante de la coiffe du MT.
- Ainsi de suite par cycle d’échange et d’hydrolyse des têtes 1 et 2, les kinésines transportent avec un pas de 8nm les structures vésiculaires et les organites vers l’extrémité (+).
- Kinésine :
- Plusieurs interviennent lors d’un transport vésiculaire => roulement de la vésicule.
- Plusieurs interviennent lors d’un transport vésiculaire => roulement de la vésicule.
-
-
-
- Elle suit l’avancement de la coiffe GTP.
- Dynéine :
- Interviennent dans l’endocytose.
- La vésicule va être prise en charge par une dynéine.
- Elle suit la dépolymérisation progressive du MT.
-
E-Sensibilité aux drogues :
– Voir complément page 17, schéma page 57 du fascicule.
– Les droguent perturbent la dynamiques des MT.
– Colchicine + vinblastine :
-
- Inhibe la polymérisation des MT => passage d’un état d’équilibre dynamique à un état de dépolymérisation => catastrophe des MT labiles.
– Taxol :
-
- Stabilise la longueur des MT.
- Bloque les extrémités (+) et (-) => empêche l’ajout de dimères.
– En thérapeutique humaine, ces molécules sont utilisées comme médicaments anticancéreux. La désorganisation des MT empêche la migration chromosomique perturbant ainsi la multiplication des cellules cancéreuses.
– Les MT en métaphase sont courts. Ils s’allongent en anaphase puis disparaissent en télophase.
– En cas d’ajout de colchicine, il n’y aura plus de polymérisation des MT => cellule bloquée en métaphase.
2-Microtubules stables :
-
- Complément p17, fascicule p15 (§2.2 supprimé)
- Localisation : dans les centriole + dérivés centriolaires
- Rôle des centrioles : production de MT labiles (cellules différenciées et cellules mitotiques) et de MT stables comme les cils ou les flagelles des cellules différenciées.
A-Centrioles :
a) Ultrastructure et protéines associées :
- Centriole = cylindre creux de longueur (0,5 µ) et de diamètre (0,25 µ) stables. Sa paroi est composée de 9 triplets de MT A, B et C. Les MTA comportent 13 protofilaments, les MTB et les MTC en comportent 10 chacun.
- Les MTB ont des protofilaments en commun avec les MTA et les MTC.
- Les MTC ont des protofilaments en commun avec les MTB.
- Les MTA sont les plus internes tandis que les MTC sont les plus externes
- Les 9 triplets de MT sont liés par des ponts de Nexine.
- La Nexine lie le MTC d’un triplet avec le MTA du voisin.
- Le centriole présente deux extrémités : proximale et distale.
- L’extrémité distale est pleine de protéines organisées en rayons de roue interagissant avec les MTA.
- L’extrémité proximale est vide.
- Il existe des MAP à la surface du centriole assurant la perpendicularité.
b) Biogénèse :
- Dans la cellule mitotique, le centrosome se dédouble pour former le fuseau mitotique.
- En division, la cellule mère passera de 2 à 4 centrioles.
- A la fin de la division, chaque cellule fille héritera de deux centrioles.
- La division est semi-conservatrice.
- A la fin de la division mitotique, chaque cellule fille hérite d’un centriole parental et d’un nouveau centriole => phénomène de semi conservation.
- La duplication des centrioles débute à la phase S et se termine à la phase G2 durant une interphase mitotique.
- Observable au MT après colo > 0.
B-Cils et flagelles :
– On les retrouve dans les cellules différenciées (paroi des trompes, spz…).
– A la base de chaque cil il y a un corpuscule basal.
– Les cils sont composés de MT stables.
– Ils sont nommés dérivés centriolaires car les MT qui les composent constituent des prolongements des microtubules des centrioles installés à la base de chaque cil ou chaque flagelle.
3-Application :
-
- Il existe deux types de MT labiles dans le fuseau mitotique : les MT kinétochoriens et les MT stables des centrioles.
- Dans les cellules mitotiques, on retrouve 2 COMT : les centrosomes et les kinétochores.
III- Microfilaments d’actine :
1-Ultrastructure et architecture moléculaire :
-
- Diamètre de 6 à 8 nm.
- Longueur peut être stable dans les cellules musculaires mais moins stable dans les autres cellules.
A-Méthode d’étude :
-
- Microscope photonique à fluorescence et MET coloration > 0 et < 0
B-Architecture moléculaire :
-
- Fascicule page 21.
- Arrangement non linéaire des monomères d’actine G en actine F.
- Les MFA sont rectilignes = structure filamentaire en colo > 0.
- Actine F = hélice monocaténaire.
- L’actine G est un bivalve.
- Chaque monomère d’actine G présente :
- Un site de fixation de l’ADP ou ATP.
- Un site de fixation du monomère suivant.
- Un site de fixation du monomère précédent.
- L’actine F est un agencement d’actine G formant une hélice monocaténaire.
- En ME, l’actine F apparait « comme une double hélice » constituée par un seul polymère d’actine G.
-
- ATP-actine → Echange → ADP-actine → hydrolyse → ATP-actine.
- Le MFA a une polarité :
- Extrémité (+) : coiffe (Actine G-ATP)
- Extrémité (-) et corps : Actine G-ADP
2-Variétés
-
- Actine α : cellules musculaires.
- Actine β et γ : cellules non musculaires.
3-Biogénèse :
- Etapes :
-
- Mise en place d’un trimère instable (3 monomères d’actine G-ATP).
- Stabilité du trimère par ajout du complexe ARP 2/3.
- Ajout des monomères d’actine G un à un.
4-Propriétés :
-
- Semblables à celles des MT.
- Extrémité (+) : ajout de monomères d’actine G-ATP à vitesse élevée. Pertes à ignorer.
- Extrémité (-) : perte de monomères d’actine G-ADP à vitesse élevée. Gains à ignorer.
- La polymérisation des MFA dépend de la concentration en Actine G et de la production d’ATP.
-
- L’actine G a une activité enzymatique ATPasique.
- Dans le temps, un MFA peut se renouveler entièrement.
5-Protéines associées communes :
– Se lient à l’active G ou à l’actine F.
– Rôle :
-
-
- Contrôle de la polymérisation.
- Organisation des MFA.
- Liaison à la membrane plasmique.
-
– Types : voir complément pages 20 à 23.
A-Complexe ARP 2/3 :
-
- Protéine de nucléation => début de mise en place d’un nouveau MFA.
- Polymérisation par ajout de monomère d’actine G-ATP sur le trimère stabilisé par le complexe ARP 2/3.
B-Thymosine et Profiline
-
- Contrôlent la polymérisation des MFA.
- La profiline se fixe sur l’actine G-ADP et stimule l’échange ADP par ATP => croissance du MFA à l’extrémité (+). Elle prépare un pool d’actine G active.
- La thymosine séquestre les molécules d’actine G-ATP inhibant la polymérisation => dépolymérisation du MFA.
B-Gelsoline
-
- Elle est Ca2+ dépendante.
- Permet la fluidité cytoplasmique et l’exocytose vésiculaire.
- Elle fragmente un long filament d’actine F en plusieurs petits fragments.
- Si une seule molécule de gelsoline intervient on obtient un seul fragment et le reste dépolymérise.
- Si plusieurs molécules interviennent on obtient plusieurs fragments.
- La gelsoline et la myosine 1 interviennent lors de l’exocytose vésiculaire :
- Mécanisme illustré dans le fascicule page 31.
-
-
- Déplacement des vésicules le long des MT vers l’extrémité (+) à l’aide des kinésines.
-
-
-
- Interaction de la vésicule sur un MFA du cortex cellulaire à l’aide de la myosine 1 par une série de phosphorylations par échange d’ADP par ATP et hydrolyse d’ATP en ADP.
-
-
-
- Plusieurs myosines 1 interviennent pour rapprocher la vésicule de la membrane plasmique.
- En parallèle la gelsoline produite par les polysomes libres dans le hyaloplasme subit une stimulation par le Ca2+ pour fragmenter le réseau de MFA.
- Une fluidification locale du cortex a lieu.
-
D-Application : comparaison avec l’endocytose : Etapes
- Mécanisme illustré dans le fascicule page 31.
-
- Mise en place de trimères stabilisées par ARP 2/3 dans des régions où doit avoir lieu l’endocytose.
-
- Action de la profiline assurant la polymérisation des MFA aux extrémités de la déformation membranaire.
- Formation d’une vésicule après pincement de la membrane plasmique.
- Formation d’une queue de MFA poussant la vésicule d’endocytose vers l’extrémité (+) des MT.
-
- La thymosine intervient pour détruire la queue de MFA.
- Prise en charge de la vésicule par une dynamine.
- Dépolymérisation du MT puis fusion de la vésicule à l’endosome précoce.
- Les MFA forment un réseau.
- D’abord un brin parental puis polymérisation, en branches, de plusieurs autres petits brins, à la base desquels on trouve un complexe ARP 2/3.
E-Myosine I :
-
- Rôle : contrôle du mouvement des vésicules d’exocytose.
- La tête possède un site de fixation d’ATP ou d’ADP, parfois deux.
- La forme inactive est liée à l’ADP, la forme active est liée à l’ATP (par échange).
- Possède une activité ATPasique.
- Même principe de déplacement que la kinésine.
F-Filamine :
-
- Voir cellules phagocytaires.
6-Protéines associées spécifiques au type cellulaire :
A-Neurones :
-
- Transport antérograde : concerne les neurotransmetteurs et les organites.
- Transport rétrograde : concerne les EGF, les toxines (choléra, tétanos) et les virus (rougeole, herpes).
- Antérograde déplacement des vésicules vers les terminaisons axonale.
- Rétrograde vers le noyau.
- Le transport rétrograde est plus rapide que l’antérograde.
B-Entérocytes :
-Au niveau des microvillosités :
-
-
- Myosine I : relie le faisceau d’actine à la membrane.
- Fimbrine et villine : contrôlent l’organisation en structure parallèle des MFA (fasciculation en faisceau serré).
- Rôle : structural et rigidité. Pas de biomotilité.
-
– Zonula adhérens :
-
-
- Présence des MFA dans la ceinture d’adhérence (rôle de contraction des entérocytes).
-
-
-
- Faisceau large de MFA présence d’α-actinine.
- Elle contrôle la fasciculation des MFA.
- Rôle : mouvement de contraction intracellulaire lors de la digestion.
-
C-Globules rouges
-
- Leur forme biconcave est assurée par la spectrine, en interaction avec les MFA.
- Elle constitue un réseau élastique et permet eu globule rouge de se déformer pour pouvoir passer dans les capillaires à diamètre réduit.
- Constituée par deux isomères spectrine α et spectrine β qui s’organisent en hélice.
D-Cellule musculaire squelettique
-
- Cellule squelettique striée organisée assurant le mouvement de contraction- relâchement.
- Schéma page 23 du complément.
- Organisation antiparallèle des myosines II en tête-bêche.
Myosine I | Myosine II | |
Localisation | – Tous types cellulaires
sauf les GR |
– Cellule musculaire |
Structure | – 1 tête et 1 queue | – 2 têtes et 1 queue |
Activation | – 1 site de fixation de
l’ADTP/ATP |
l’ADP/ATP
l’actine. |
-
- Les MFA des sarcomères sont polarisées, ce qui permet le maintien de leur longueur.
α-actinine :
-
- Présente au niveau des stries Z (extrémités des sarcomères).
- Commune aux cellules musculaires squelettiques et épithéliales.
- Lie les faisceaux de MFA entre eux.
b-Cap Z :
-
- Présente au sommet de chaque MFA.
- Contrôle le capping et donc la longueur du MFA.
c-Myosine II
-
- Organisée en filaments bipolaires. Filaments : molécules parallèles entre elles. Bipolaires : orientation opposée.
- Le complexe Actine-Myosine II est appelé filament d’acto-myosine.
- Les filaments de myosine II sont interrompus entre deux sarcomères.
- La somme de plusieurs sarcomères donne une myofibrille.
- Les myofibrilles sont recouvertes de réticulum sarcoplasmique nécessaire à la contraction.
- Quand le réticulum est traversé par la membrane plasmique qui s’invagine, il s’agit d’un tubule T.
- Voir bande A et bande I dans le cours « Tissu musculaire strié squelettique ».
- Les myosines II s’assemblent en tête-bêche : filaments bipolaires antiparallèles.
- Dans le filament de myosine, les têtes sont sortantes et se répètent le long du filament.
- La longueur de la queue de myosine est invariable.
- Les têtes sortantes interagissent avec les MFA.
- Lors de la contraction, il y a raccourcissement du sarcomère par diminution de la longueur des bandes I et bandes H.
- Dans chaque sarcomère, la longueur des MFA et des filaments bipolaires de myosine II reste constante.
- Il y a libération du Ca2+ par le réticulum sarcoplasmique à travers des canaux calciques voltage dépendants.
- Il y a ensuite interaction du Ca2+ avec les MFA, et plus exactement, avec la troponine C.
d-Tropomyosine
-
- Occupe les sillons de l’hélice et masque les sites fixant les têtes de myosine II lors du relâchement.
-
- En présence de Ca2+, la tropomyosine se soulève et change de confirmation pour libérer les sites d’interaction des têtes de myosine II avec l’actine et conduit à la contraction.
e-Troponine
-
- Il en existe 3 types : TnC, TnI et TnT
- Troponine C : fixation de Ca2+.
- Troponine I : inhibe la contraction.
- Troponine T : interagit avec la tropomyosine.
-Le mécanisme de la contraction musculaire est décrit dans le complément page 27.
E-Fibroblastes
-
- Schéma page 28 du complément.
- La cellule n’a pas de forme particulière.
- Il y a présence de microtubules.
- Les MFA peuvent être :
- Libres dans le hyaloplasme => réseau lâche.
- En faisceau serré => filopode.
- Réseau radiaire => lamellipode.
- Contacts focaux et fibres de stress.
- Ces structures ne sont pas stables.
- Les filopodes sont des faisceaux de MFA associés à de la fimbrine et de la villine.
- Les lamellipodes sont des réseaux radiaires de MFA entrecroisés associés à de la filamine.
a) Filamine
-
- Une protéine en forme de V qui maintient l’entrecroisement de MFA dans le réseau radiaire et lâche. Voir complément page 21
b) Contacts focaux
-
- C’est une interaction Intégrine-molécule de la MEC (Voir adhésivité).
- Les intégrines s’organisent en groupes moléculaires. Au-dessus de chaque regroupement on retrouve un faisceau de MFA.
c) Fibres de stress
-
- Dans le milieu intracellulaire, les intégrines interagissent avec des faisceaux de MFA maintenus grâce à l’α-actinine formant des fibres de stress.
- Les faisceaux parallèles sont reliés par deux molécules de myosine II qui assurent une force de traction dans deux directions opposées, générant une force de soulèvement.
d) Mouvement amiboïde
-
- Prolongement de la cellule dans le sens du mouvement.
- Mise en place de nouveaux contacts focaux à l’avant de la cellule.
- Rétraction à l’arrière de la cellule par hydrolyse des plus anciens contacts focaux.
-
- Les contacts focaux et les fibres de stress sont des structures dynamiques.
- Un étirement vers l’avant implique une rétraction vers l’arrière.
- La cellule va endocyter de la membrane à l’arrière puis gagner de la surface membranaire à l’avant par exocytose.
- Voir tableau biomotilité p 27 du complément.
F-Cellule mitotique :
-
- Voir pages 62 et 63 du fascicule et pages 56 et 57 du complément.
- Méthode d’étude : MP à fluorescence, MET, MEB.
-Etapes de la mitose :
-
-
- Interphase
- Prophase
- Métaphase
- Anaphase
- Télophase
-
*Métaphase :
-
-
- Présence d’une plaque équatoriale.
- Fuseau mitotique composé de MT qui partent du centrosome vers le centre cellulaire.
- 3 types de MT : astraux, polaires et kinétochoriens.
- Présence de 2 kinétochores par chromosome (1 par chromatide).
-
*Anaphase :
-
-
- Migration chromosomique de chaque côté de la cellule.
- Elle s’accompagne d’un allongement des MT polaires et un raccourcissement des MT kinétochoriens.
-
*Cytodiérèse :
-
-
- Mise en place de l’anneau contractile : faisceau de MFA antiparallèles + myosine II.
- Les myosines II tirent vers l’extrémité (+).
- L’anneau se contracte et divise la cellule mère en deux cellules filles.
-
7-Rôle des MFA
-
- Biomotilité cellulaire : mouvement amiboïde (cellule phagocytaire, cancéreuse, déplacement des spermatozoïdes…).
-
- Biomotilité intracellulaire : transport vésiculaire, migration chromosomique, cytodiérèse, contraction des zonula adhérens…
- Structural : axes microfilamentaires des ZA, filopodes, lamellipodes, cortex, centrioles…
8-Sensibilité aux drogues
-Fascicule page 59, complément page 22.
-
- Cytochalazine : extraite de champignons bloque la polymérisation et l’allongement des MFA → inhibe les processus cellulaires.
-
- Phalloïdine : agit comme un crochet qui empêche l’extrémité (+) de polymériser et l’extrémité (-) de dépolymériser → il stabilise en quelque sorte les MFA.