Résumé Bouzouaoui Serine

LE CERVELET

I-GENERALITES

    • Le cervelet est la partie la plus volumineuse du métencéphale et la plus grosse partie de l’encéphale après le cerveau.
    • Il est recouvert par les 3 méninges classiques, donc engainé par la dure-mère qui sépare les hémisphères cérébelleux par la faux du cervelet.
    • Il est logé dans l’étage inférieur du crâne, dans la fosse crânienne ou cérébrale postérieure (fosse cérébelleuse) en arrière du tronc cérébral, au-dessous des colliculi et du cerveau (lobe occipital) dont il est séparé par une cloison ou toile fibreuse dépendant de la dure-mère, appelée : tente du cervelet (toit de la loge). Elle a la forme d’un toit de maison avec deux versants droit et gauche
    • Le cervelet possède trois origines phylogénétiques, trois lobes, trois faces, trois couches corticales, trois paires de pédoncules, trois fonctions.
    • Il est en connexion avec le tronc cérébral ( moelle allongée , pont et mésencéphale) par l’intermédiaire des pédoncules cérébelleux inférieurs, moyens et supérieurs respectivement.
    • Il reçoit des informations de tous les segments du névraxe (moelle épinière, tronc cérébral, cerveau), qu’il traite pour réguler de la fonction motrice, au sens large (mouvements et leur coordination + posture (tonus musculaire) + équilibre)

II-DESCRIPTION ANATOMIQUE (CONFIGURATION EXTERNE)

-Le cervelet mesure 8 à 10 cm transversalement, 5 à 6 cm d’avant en arrière, 5 cm verticalement. Son poids est d’environ 140 g.

-Les faces : le cervelet présente à décrire 3 faces.

  1. Face supérieure : Elle répond à l’encéphale (cerveau) dont elle est séparée par la tente du cervelet.
  2. Face inférieure : Elle présente dans sa partie médiane une dépression profonde, séparant les hémisphères, dans laquelle s’encastre le tronc cérébral, c’est la vallécule du cervelet. Ses parties latérales et postérieure répondent à l’os occipital.
  3. Face antérieure : Elle est appliquée contre le tronc cérébral et forme le toit du 4ème ventricule. De ses parties latérales partent les trois pédoncules cérébelleux.

III-DIVISION ANATOMIQUE :

    • Le cervelet est formé d’une masse fissurée : le corps du cervelet, unie au tronc cérébral par les pédoncules cérébelleux.
    • Le corps du cervelet est formé par : le vermis : une partie médiane impaire étroite. Et les deux hémisphères cérébelleux : deux parties latérales volumineuses.
    • L’ensemble du cervelet (vermis + hémisphères cérébelleux) forme 03 lobes : antérieur, postérieur (le plus étendu) et flocculo-nodulaire.
    • Chaque lobe cérébelleux est divisé en lobules selon Larsell. Il existe également des sillons moins profonds divisant chaque lobule en lames et en lamelles
    • Le corps du cervelet est marqué par des fissures :

. Fissure primaire (pré-clivale) : sépare les lobes antérieur et postérieur.

. Fissure postéro-latérale : séparant le lobe postérieur du lobe flocculo-nodulaire.

. Fissure horizontale : marquant la limite entre la face supérieure et la face inférieure.

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2

Sans titre.png3.pngLes Lobules : Chaque lobule du vermis possède son correspondant au niveau des hémisphères cérébelleux.

IV-STRUCTURE

-Le cervelet est constitué d’une substance grise corticale et d’une substance blanche centrale renfermant les noyaux cérébelleux profonds (substance grise centrale).

-La substance blanche se prolonge dans les pédoncules cérébelleux et sous le cortex où elle forme une arborisation de substance blanche dénommée arbre de vie cérébelleux.

-L’écorce cérébelleuse plissée est formé de 3 couches corticales :

1-Couche moléculaire

-C’est la couche superficielle, elle est formée par :

    • Des fibres parallèles
    • Des cellules étoilées ou stellaires (inhibitrices) : l’axone se termine au contact des dendrites des cellules de Purkinje.
    • Cellules à corbeille (inhibitrices) : l’axone se termine au niveau du corps cellulaire des cellules de Purkinje.

2-Couche de Purkinje

-C’est la couche moyenne, elle contient le Péricaryon des cellules de Purkinje dont les dendrites montent dans la couche moléculaire et réalisent des synapses avec les fibres parallèles des grains du cervelet. Et l’axone (seule voie efférente – de sortie – du cervelet) se termine au niveau des noyaux cérébelleux ou des noyaux vestibulaires. Ce sont des cellules inhibitrices.

3-Couche granulaire

-C’est la couche profonde, elle contient les cellules granuliformes ou grains du cervelet (excitatrices) et les cellules de Golgi (inhibitrices).

-L’axone des cellules granuliformes est à l’origine des fibres parallèles réalisant des synapses avec les dendrites des cellules de Purkinje, des cellules étoilées et à corbeille.

A-Fibres afférentes :

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B-Les noyaux cérébelleux :

-Ce sont des amas de substance grise disséminés dans la substance blanche cérébelleuse.

    • un noyau au niveau de la zone vermienne : Noyau Fastigial, Toit ou Faîte ou médial du cervelet.
    • Deux noyaux au niveau de la zone para-vermienne (intermédiaire) : Noyau Emboliforme (petit) et Noyau Globuleux (Grand) formant ensemble le noyau interposé, situés entre les noyaux dentelé et Fastigial, d’où leur nom.
    • un noyau au niveau de la zone latérale : Noyau Dentelé ou Olive Cérébelleuse : un gros noyau, en forme de bourse plissée dont l’ouverture est antérieure et médiale, le bile du noyau dentelé.

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V-SYSTEMATISATION

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VI-DIVISION FONCTIONNELLE

-Les subdivisions fonctionnelles du cervelet se font selon l’origine de leurs afférences et la destination de leurs projections. On peut différencier sur le plan anatomo-fonctionnel le cervelet en :

  1. Spino- Cérébellum : le Vermis (a) + cervelet intermédiaire ou para-vermien(b).
  2. Cérébro- Cérébellum : hémisphères cérébelleux latéraux (c).
  3. Vestibulo-Cérébellum : lobe flocculo-nodulaire (d).

VII-VOIES AFFERENTES ET EFFERENTES

A-ARCHEO CEREBELLUM – Équilibre :

-Centres Cérébelleux : Lobe flocculo-nodulaire + le noyau Fastigial ( du toit )

1-Voies afférentes :

˗ Les afférences au vestibulo-cervelet proviennent des cellules épithéliales ciliées du labyrinthe membraneux de l’oreille interne par deux systèmes :

Les canaux semi-circulaires (organes ampullaires), dont les signaux indiquent les changements de position de la tête,

L’utricule et le saccule, dont les otolithes permettent de connaître l’orientation de la tête par rapport à la pesanteur.

˗ L’information sensorielle chemine dans nerf vestibulaire

˗ Vers les noyaux vestibulaires du bulbe (Deiters, Shwalbe, Bechterew)

˗ Par la suite, elle chemine dans le faisceaux vestibulo-cérébelleux pour atteindre le lobe flocculo-nodulaire et le noyau du toit.

˗ VOR : Voies optiques réflexes.

2-Voies efférentes :

˗ Faisceaux cérébello-vestibulaires direct et croisé (4) (retour aux noyaux vestibulaires du pont)

˗ Faisceaux vestibulo-spinaux médial et latéral. (5)

˗ faisceau vestibulo mésencéphalique (6) : chemine dans la bandelette longitudinale postérieure (BLP) et se termine dans les noyaux des nerfs crâniens oculomoteurs (III + IV) , les colliculi et le thalamus (voie vestibulo-thalamique)

 

B-PALEOCEREBELLUM – Tonus musculaire

-Il assure la régulation du tonus musculaire lors des activités posturales, statiques et dynamiques. Ce sont des activités motrices automatiques.

Centres Cérébelleux : Lobe antérieur (LA) et Noyau interposé (Emboliforme+Globuleux)

1-Voies afférentes

 

2-Voies efférentes

      • Faisceau dentato-rubrique (vers le noyau rouge) (5) Faisceau rubro-spinal (6)
      • Faisceau cérébello-olivaire (7) → faisceau olivo-spinal (9)
      • Faisceau central de la calotte (motricité extra-pyramidale) (8) du NR vers l’olive bulbaire.

 

C-NEOCEREBELLUM – coordination des mouvements volontaires.

-Centres Cérébelleux : Lobe postérieur (Déclive, Follium, Tuber) et Noyau dentelé

1-Voies afférentes :

-Voie cortico-ponto-cérébelleuse de Turck meynert : à partir du cortex cérébral frontal, pariétal, temporal et occipital et fait relais au niveau des noyaux du pont.

C:\Users\win7\Desktop\Le cervelet 1.pdf - [Nouveau document 2017-05-20 (1)] - SumatraPDF_2017-05-21_23-34-01.png2-Voies efférentes :

-Faisceau dentato-rubro-thalamique (2) : du noyau dentelé vers le thalamus et vers le noyau rouge, puis vers le noyau lenticulaire et le cortex cérébral.

-Faisceau rubro-spinal (3)

-À partir du noyau lenticulaire :

• Faisceau central de la calotte (a)

• Faisceau pallidal de la pointe (b) : vers le noyau rouge

VIII-SYNDROME CEREBELLEUX

-En neurologie, un syndrome cérébelleux est un ensemble de signes et de symptômes caractéristiques d’une atteinte plus ou moins grave du cervelet, situées en dérivation sur les voies de la motricité statique et dynamique :

˗ Dysmétrie : trouble de l’exécution du mouvement dans l’espace Elle est due à une incoordination des muscles axiaux et appendiculaires entrainant une hypermétrie (et asynergie). Au cours d’un mouvement volontaire, la correction du déplacement est généralement excessive, le mouvement se fait avec trop de rapidité et d’exagération d’amplitude.

˗ Dysarthrie : trouble de l’expression de la parole et de l’élocution par trouble de la coordination des muscles de la phonation (tonalité augmentée ou diminuée, parole scandée aboyante)

˗ Nystagmus : incoordination des muscles de l’œil entrainant des mouvements saccadés de celui-ci.

˗ Hypotonie : Elément essentiel du syndrome. Augmentation du balancement lors des mouvements passifs. La diminution du tonus musculaire donne un aspect de sujet désarticulé (comme un état d’ébriété), elle entraine une déviation de la marche et une tendance à la chute du côté de la lésion (élargissement du polygone de sustentation).

˗ Ataxie cérébelleuse : manque de coordination des mouvements volontaires lié à une atteinte du système nerveux : moelle, cervelet, nerfs périphériques (pas d’atteinte des muscles).

˗ Adiadococinésie : trouble de l’exécution du mouvement dans le temps (dyschronométrie).

IX-Syndromes topographiques

˗ Syndrome vermien : caractérisé par l’importance des troubles de la statique résultant principalement des troubles de la coordination des muscles axiaux (syndrome cérébelleux statique).

˗ Syndrome hémisphérique ou latéral : caractérisé par une hypotonie de repos et par l’incoordination des membres homolatéraux à la lésion (syndrome cérébelleux cinétique).

CONCLUSION

-Le cervelet est le premier centre supérieur, c’est un véritable cerveau proprioceptif (paléocervelet).

-Se tenir debout, marcher, exécuter un mouvement, écrire, parler nécessitent l’intégrité du cervelet et de ses circuits. Lors d’une lésion du cervelet, il n’y a pas de paralysie (incoordination des mouvements seulement).

 

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