Résumé Eme.Wafa 2018-2019

ORGANE DE L’OLFACTION

→ Introduction : Un organe des sens est un récepteur de la sensibilité spéciale.

-3 types de neurones sont étagés le long d’une voie sensorielle :

    • Un neurone périphérique : récepteur.
    • Un ou plusieurs neurones de transmission.
    • Un neurone terminal central : situé au niveau des centres nerveux encéphaliques.

-3 Trois variétés de ç entrent dans la constitution d’un organe sensoriel :

 

  1. ç sensorielles principales : les neurones récepteurs, elles sont nerveuses ou neurosensorielles.
  2. ç sensorielles accessoires : ç épithéliales différenciées mais non nerveuses.
  3. ç de soutien : ç épithéliales.

 

-Selon la topographie du neurone récepteur, on distingue 03 types d’organes des sens :

  1. ORGANE DES SENS PRIMAIRE ç sensorielle principale est périphérique placodiale –> Organe olfactif
  2. ORGANE DES SENS SECONDAIRE ç sensorielle principale est ganglionnaire –> Gustation, audition, équilibration, tact
  3. ORGANE DES SENS TERTIAIRE ç sensorielles principales nerveuse –> Rétine visuelle

I-DEFINITION.

-L’organe de l’olfaction correspond à la sensibilité de l’odorat.

→ C’est le seul organe des sens primaire.

-Chez l’homme, l’organe de l’olfaction correspond à la muqueuse olfactive (tache jaune), elle est située à la partie sup des fosses nasales (au niveau du 1/3 sup).

II-ORIGINE EMBRYOLOGIQUE.

-L’organe de l’olfaction est d’origine épiblastique.

-Au niveau de l’extrémité céphalique d’un embryon de 25 jours, on reconnait les placodes olfactives, elles sont paires et symétriques.

-Placodes olfactives = épaississement de l’épiblaste au niveau des parties inféro-latérales du bourgeon frontal.

– Chaque placode évolue en 02 stades :

→ Vers la fin de la 5ème semaine, elle se déprime pour former une fossette olfactive.

→ Vers la 6ème semaine, la fossette olfactive se creuse progressivement pour donner une gouttière olfactive.

    • L’épithélium placodial de la partie sup de la gouttière olfactive se différencie en épithélium sensoriel olfactif.
    • Le mésenchyme environnant est à l’origine du chorion de la muqueuse olfactive.*

III-STRUCTURE HISTOLOGIQUE.

    • La muqueuse olfactive, observée en « MO » est constituée par : – Un épithélium olfactif. – Un chorion.
    • L’épithélium repose sur une membrane basale (ou vitrée) qui le sépare du chorion.
    • Ces éléments reposent sur une lame osseuse : la lame criblée de l’éthmoïde.

*L’épithélium olfactif :

« MO » => épithélium pseudo-stratifié avec 03 types de ç :

1-Les cellules basales:

    • -En profondeur, près de la vitrée, elles forment une assise de ç discontinue.

2-Les cellules de soutien: ç allongées présentant :

    • Un noyau ovalaire occupant la partie moyenne de la ç.
    • Un cytoplasme comportant des tonofibrilles,
    • Le segment supra nucléaire porte une bordure en brosse, le cytoplasme apical renferme des vésicules de mucigène qui participent à la formation de la limitante olfactive.
    • Le segment infra nucléaire est déprimé pour permettre la localisation des cytones des ç olfactives.

3-Les cellules olfactives (cellules sensorielles principales)

    • Un cytone de 07µ de diamètre.
    • 2 prolongements : – l’un superficiel : le bâtonnet olfactif – l’autre profond : le filet olfactif.
    • Le bâtonnet olfactif, est ascendant, se termine par une vésicule olfactive portant des cils olfactifs, ces cils vibratiles sont de véritables organites récepteurs des ç olfactives.
    • Le filet olfactif, grêle, s’enfonce dans le chorion de la muqueuse, traverse la lame criblée de l’éthmoïde pour gagner le bulbe olfactif.

La vésicule olfactive : « ME »

    • Différenciation apicale de la ç olfactive : dont la membrane plasmique est hérissée de cils olfactifs ayant la structure fine habituelle.
    • Le cytoplasme au niveau de la vésicule olfactive renferme de nombreuses microvésicules de pinocytose et des vacuoles, ainsi qu’un chondriosome.

*Le chorion : constitué par :

    • Un tissu conjonctif lâche.
    • Un réseau vasculaire sanguin et lymphatique.
    • Les fibres nerveuses :

→ Amyéliniques, correspondant aux filets olfactifs.

→ Myélinisées, correspondant aux terminaisons sensitives en provenance du nerf trijumeau.

→ Vasomortices, annexées aux vaisseaux sanguins.

    • Les glandes : tubuloalvéolaires de type muqueux, ce sont les glandes de BOWMANN.

IV-LES VOIES OLFACTIVES.

    • Les filets olfactifs traversent par petits fascicules entourés de leur gaine de SCHWAN, les orifices de la lame criblée de l’éthmoïde pour se rendre dans le bulbe olfactif.
    • L’ensemble des filets olfactifs entourés de leur gaine de SCHWANN forme le nerf olfactif.

→ Le bulbe olfactif: = Représente le 1er relais des voies olfactives.

-Situé dans la boite crânienne plaqué entre la face ventrale de l’encéphale et la lame criblée de l’ethmoïde.

    • Les filets olfactifs rejoignent le bulbe olfactif pour faire synapse avec:
      • Les dendrites des ç mitrales.
      • Les ramifications terminales des cellules à « panache » (ç d’association).

-Au niveau d’un dispositif synaptique particulier: le glomérule olfactif.

    • Les axones des ç mitrales vont constituer le faisceau olfactif latéral qui transmet l’influx au :

→ Cortex olfactif primaire qui correspond à l’aire pré-piriforme de BRODMAN ou aire olfactive latérale.

→ Cortex de la 5ème circonvolution temporale qui correspond à l’aire olfactive médiane de l’hippocampe.

V-CYTOPHYSIOLOGIE.

    • La pénétration des molécules odorantes se fait par voie nasale (ou buccale)

-Pour qu’une molécule soit odoriférante, il faut qu’elle soit volatile, Hydro et ou liposoluble. On dénombre 07 odeurs élémentaires:

– Camphrée. – Musquée. – Florale. – Ethérée. – Acre. – Mentholée. – Putride.

    • Le mécanisme intime de cette stimulation est le suivant :
      • La molécule odorante se fixe donc sur un récepteur membranaire situé sur la MP du cil olfactif.
      • Cette liaison déclenche une chaine de processus biochimiques aboutissant à la formation d’un potentiel d’action transmit au filet olfactif puis au glomérule du bulbe olfactif puis en définitif au cortex olfactif via le faisceau olfactif latéral.
      • Au niveau du cortex cérébral (aire olfactive), se fait l’intégration, la discrimination et enfin l’interprétation des influx se traduisant par une sensation subjective finale.

R.du cil olfactif –> filet olfactif –> glomerule –> bulbe olfactif –> cortex olfactif (Fx olfactif lat)

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