Résumé GC 2017-2018

Organe de l’olfaction :

1-Généralités :

  • -Sur le plan morphologique, l’organe de l’olfaction est réduit, chez l’homme, à sa portion réceptrice : la tache ou muqueuse olfactive. C’est le seul organe des sens primaire.
  • -Sur le plan topographique, la tache olfactive (ou tache jaune) s’étend sur une très petite surface (environ 240 mm2) dans la partie supérieure de la muqueuse des fosses nasales (au niveau du 1/3 supérieur).

2-Développement embryonnaire :

a-Mise en évidence des ébauches primitives : Les placodes olfactives (paires et symétriques) sont des épaississements épiblastiques qui apparaissent de façon précoce (embryon de 25 jrs) à la partie inféro-latérale du bourgeon frontal.

b-Organogenèse :

-Chaque placode olfactive évolue en 2 stades :

    • D’abord, elle se déprime en une fossette olfactive (embryon de 5 semaines).
    • Ensuite, elle se creuse progressivement pour se transformer en une gouttière olfactive (embryon de 6 semaines).

R! L’épithélium placodial de la partie toute supérieure de la gouttière olfactive se différencie en épithélium sensoriel (ou olfactif), tandis que le mésenchyme ambiant est à l’origine des formations conjonctivo-vasculaires du chorion de la muqueuse olfactive.

c-Histogenèse :

-L’épithélium passe par 2 stades :

    • Stade de l’épithélium indifférencié -> apparition d’une série de champs polygonaux, chacun contient un diplosome.
    • Stade de l’épithélium différencié -> apparition de 2 types cellulaires (cellules sensorielles et cellules de soutien), le diplosome sera à l’origine des vésicules olfactives et des cils et apparition des axones au pôle basal.

3-Étude histologique :

a-Structure de la muqueuse olfactive :

i-Épithélium olfactif :

-Il repose sur une membrane basale ou vitrée qui le sépare du chorion sous-jacent.

-Ces éléments reposent sur une lame osseuse : la lame criblée de l’éthmoïde.

-Il apparaît pseudostratifié, avec 3 sortes de cellules :

-Cellules basales :

    • Disposées en profondeur, près de la vitrée, en une assise discontinue.
    • Éléments aplaties, irréguliers, étoilés anastomosés entre eux délimitant des mailles (lieux de passage des pieds de cellule de soutien).
    • Éléments de remplacement.

-Cellules de soutien :

    • Cellule allongée dont le noyau ovalaire occupe la partie moyenne ou externe de la cellule, le cytoplasme contient des tonofibrilles.
    • Le segment supra-nucléaire de la cellule est cannelé, son apex porte une sorte de bordure en brosse, le cytoplasme apical renferme des vacuoles de mucigène. Le pôle apical de la cellule de soutien participe à la formation de la membrane limitante olfactive.
    • Le segment infra-nucléaire de la cellule, bosselé, est déprimé par les cytones des cellules olfactives.

Cellules olfactives ou cellules sensorielles principales :

    • Ce sont des cellules neurosensorielles d’origine épiblastique.
    • En MO, cette cellule offre à décrire :
      • Cytone (7 µm de diamètre), situé à différents niveaux et déprime la portion infra-nucléaire des cellules de soutien adjacentes.
      • Prolongement superficiel (le bâtonnet olfactif), ascendant, se termine par une vésicule olfactive portant des cils olfactifs reposant sur des corpuscules basaux (5 à 8 cils longs de 2 µm environ).
      • Prolongement profond (le filet olfactif grêle), variqueux, s’enfonce dans le chorion de la muqueuse, traverse la lame criblée de l’ethmoïde pour gagner le bulbe olfactif.
    • En ME, la vésicule olfactive (différenciation apicale de la cellule olfactive) offre à décrire :
      • Un cytoplasme qui comporte des microvésicules de pinocytose, des vacuoles, des chondriosomes et des corpuscules.
      • Des cils olfactifs, chacun d’entre eux comprend une paire de tubules centraux en continuité avec ceux du corpuscule basal et 9 paires de tubules périphériques. L’ensemble de ces tubules est recouvert par une évagination de la membrane plasmique de la vésicule olfactive.

R! Les cellules de soutien et les cellules olfactives forment la couche superficielle de l’épithélium.

ii-Chorion :

-Constitué par :

    • Un TC lâche, infiltré de lymphocytes et d’histiocytes.
    • Un réseau vasculaire sanguin et lymphatique.
    • Des fibres nerveuses :
      • Amyéliniques -> ce sont les filets olfactifs.
      • Myéliniques -> ce sont des terminaisons nerveuses (tact, douleur, T°) en provenance du nerf trijumeau (V).
      • Vasomotrices -> annexés aux vaisseaux sanguins.
    • Des glandes : tubuloalvéolaires de type muqueux, ce sont les glandes de Bowmann.

b-Voies olfactives : Les influx passent par :

i-Les filets olfactifs :

-Ils traversent par petits fascicules (entourés de leur gaine de Schwann), les orifices de la lame criblée de l’ethmoïde pour se rendre dans la couche glomérulaire du bulbe olfactif.

-L’ensemble de ces filets forment le nerf olfactif.

ii-Le bulbe olfactif :

  • -Il représente le 1er relais des voies olfactives. Il est situé dans la boite crânienne, plaqué entre la face ventrale de l’éncéphale et la lame criblée de l’ethmoïde.
  • -Sur le plan morphologique :
    • La couche superficielle -> fibreuse externe, renferme les filets olfactifs.
    • La couche glomérulaire -> lieu de synapse de filets (glomérule olfactif).
    • La couche plexiforme externe -> renferme les cellules à panache et les dendrites de cellules mitrales.
    • La couche des cellules mitrales -> corps des cellules mitrales.
    • La couche plexiforme interne -> renferme les axones de cellules mitrales et les prolongements des cellules à panache.
    • La couche granulaire -> grains serrés.
    • La couche des fibres du tractus olfactif -> renferme des axones des cellules mitrales.
  • -Sur le plan synaptologique : On trouve dans la couche glomérulaire un dispositif particulier, le glomérule olfactif. Ce dernier résulte de l’articulation des filets olfactifs avec les :
    • Terminaisons dendritiques des cellules mitrales.
    • Ramifications terminales des cellules à panache (qui sont des cellules d’association).

iii-Les faisceaux olfactifs :

  • -Le faisceau olfactif latéral -> les axones de cellules mitrales constituent par leur réunion le faisceau olfactif latéral. C’est la voie olfactive principale qui transmet les influx notamment :
    • Au cortex olfactif primaire (écorce pré-piriforme de Brodmann).
    • Au cortex de la 5ème circonvolution temporale (circonvolution de l’hippocampe).
  • -Le faisceau olfactif médian -> réduit chez l’homme, se termine sur la région médio-basale du cerveau.

4-Cytophysiologie :

  • -Selon la théorie stéréochimique des odeurs, l’odorité d’une substance dépend de la configuration géométrique de ses molécules.
  • -7 molécules ayant chacune une configuration géométrique définie et correspondant chacune à une odeur spécifique ont pu être individualisées sur le plan biochimique. On a ainsi démontré l’existence de 7 odeurs élémentaires qui sont :
    • Odeur camphrée.
    • Odeur musquée.
    • Odeur florale.
    • Odeur éthérée.
    • Odeur âcre.
    • Odeur mentholée.
    • Odeur putride.
  • -À chacune de ses odeurs élémentaires correspond un site récepteur spécifique, localisé au niveau de la membrane plasmique des cils olfactifs.
  • -Pour stimuler ces récepteurs olfactifs, les molécules ou mélanges de molécules doivent être doués d’une certaine volatilité et de solubilité dans l’eau et les lipides (la solubilité dans les lipides conditionne leur pénétration dans le film mucolipidique protecteur qui recouvre l’épithélium olfactif).
  • -Partant des cils olfactifs, les stimuli sont transmis par les filets olfactifs au bulbe olfactif, puis en définitif, au cortex cérébral (via le faisceau olfactif latéral) où ont lieu l’intégration, la discrimination et l’interprétation des influx. Le résultat de mise en jeu des centres cérébraux se traduit par la sensation

 

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