Les troubles de la conscience
*La conscience n’est pas une fonction simple
* mais l’association de plusieurs fonctions du système nerveux central qui permettent à l’individu : -d’établir avec l’extérieur des relations -de fournir une réponse appropriée à des stimulations variées : visuelles, auditives ou tactiles *il s’agit donc de l’état de conscience élémentaire ou vigilance. Les troubles de la conscience peuvent être divisés suivant leur durée en : |
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troubles de la conscience de durée brève
( pertes de connaissance brèves) |
trouble de la conscience de durée prolongée |
*sont les plus fréquents
*représentés par : -syncope -lipothymie -épilepsie |
Essentiellement les comas
-qu’il faudra distinguer de – l’obnubilation – la confusion mentale |
I.LES PERTES DE CONNAISSANCE BRÈVES
Physio-pathologie | ||
Une anoxie cérébrale | *qui entraîne une paralysie neuronale, d’où perte de connaissance.
*peut être due à une insuffisance respiratoire ou à une insuffisance circulatoire *et va se manifester cliniquement suivant le degré de l’anoxie soit : |
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Une syncope | Une limpothymie | |
* l’anoxie est complète
(par arrêt circulatoire le plus souvent) |
*il s’agit seulement d’une hypoxie. | |
Une décharge neuronale hypersynchrone
(toutes les cellules réagissent en même temps, alors que d’ordinaire, elles fonctionnent en alternance) |
*qui a pour conséquence une perte de connaissance épileptique.
*elle se manifeste cliniquement par : -l’épilepsie dite généralisée : soit de type grand mal soit de type petit mal |
Types | ||
1. Les syncopes | ||
Définition | une perte complète de la conscience brusque et passagère
*liée à une anoxie cérébrale. |
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Etude sémiologique | Mode de début | la syncope est un accident subit, qui s’accompagne d’une chute sur le sol |
Prodromes
(parfois) |
-malaise avec pâleur
– sueur -nausée -troubles sensoriels |
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La perte de
conscience |
totale | |
L’examen clinique | -une pâleur extrême du visage
-une disparition du pouls et des battements cardiaques -la tension artérielle est imprenable –parfois un arrêt respiratoire ou une respiration stertoreuse. |
La durée | *courte (de quelques secondes : 10 secondes en moyenne)
*si elle se prolonge au-delà de 10 secondes, elle se complique de convulsions, -le malade présente alors un spasme tonique parfois suivi d’une ou deux secousses cloniques. *La durée maximale est d’1 minute * si cette durée est supérieure à 3 minutes, il s’ensuit la mort cérébrale. |
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la récupération de
la conscience |
immédiate et totale | ||
Causes | cardiaques | la syncope d’Adams-Stokes est une complication du bloc
auriculo ventriculaire du 3ème degré |
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le rétrécissement aortique peut s’accompagner de syncope
apparaissant lors de l’effort. |
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Extra cardiques | hypotension orthostatique | idiopathique | |
Iatrogène (induite par des médicaments au premier rang desquels viennent les
hypotenseurs) |
2.Les lipothymies | ||
Définition | *une perte incomplète de la conscience
* il s’agit d’une simple obnubilation en rapport avec une hypoxie cérébrale (terme populaire :«évanouissement») |
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Etude sémiologique | Mode de début | progressif |
prodromes | ||
La perte de
connaissance |
n’est pas totale. | |
Les signes accompagnateurs | *une pâleur du visage
*une tension artérielle basse *un pouls petit mais qui reste perceptible. |
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La récupération
de la conscience |
revient lentement au bout de 2 à 3 minutes | |
La récupération
physique |
*Plus lente : 15 à 30 minutes
*elle est suivie d’une sensation de fatigue. |
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Causes | *une hypotension orthostatique
*ou chez le sujet neurotonique hyperémotif. |
3.L’épilepsie ou perte de connaissance épileptique. | ||||
Définition | une crise cérébrale en rapport avec une décharge paroxystique, hypersynchrone
d’une population neuronale. *Elle peut revêtir deux tableaux cliniques distincts : |
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Etude sémiologique | âge | tout âge | ||
brutal :
il s’agit d’une perte de connaissance : 1- brutale
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Le mode de début | ||||
La crise de
grand mal |
La crise (quatre phases) | la phase tonique | marquée par :
*sa durée est de 10 à 20 secondes. |
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La phase clonique | *faite de secousses musculaires violentes et
*s’accompagnant d’un relâchement sphinctérien avec perte des urines *sa durée est de 30 secondes. |
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la phase stertoreuse | *le malade présente une respiration ample et
bruyante dite stertoreuse *sa durée est de 30 secondes à 2 min. |
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la phase résolutive | *un retour progressif de la conscience
*cette phase est suivie d’un repos réparateur *durée est de 10 minutes. |
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Après la crise | le sujet présente un signe important : l’amnésie postcritique (le malade ne se souvient pas de sa crise). | |||
Si l’on n’a pas assisté à la crise | deux signes objectifs importants permettront de l’identifier :
-la morsure de la langue -la perte des urines |
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Age | se voit que chez l’enfant | |||
La crise de petit mal ou absence | *Elle réalise une suspension brève de la conscience d’une durée de
5 à 10 secondes. *Elle est d’apparition : -soudaine et inopinée -sans prodromes. |
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*Elle ne s’accompagne :
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II.LES COMAS
Définition | une perte durable de la conscience, avec altération de la vie de relation
*c’est-à-dire baisse de la vigilance et conservation relative des fonctions végétatives. *Le coma n’est pas une exagération des phénomènes de sommeil *mais une dépression des structures d’éveil due à une atteinte des structures réticulées. |
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Etude sémiologique | Intéret | Elle va permettre de :
*reconnaître le coma *d’apprécier sa profondeur afin de le classer. *repose essentiellement sur l’examen clinique qui se fait en deux temps : |
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1.Etude de la vigilance | |||
1)Etude de la perceptivité | |||
la perceptivité répond à des mécanismes nerveux acquis nécessitant une intégration corticale
*son étude repose sur différents tests. -l’absence de réponse à ces tests indique un trouble de la conscience de gravité croissante.
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2) Etude de la réactivité | |||
la réactivité répond à des mécanismes nerveux primordiaux
-dont le siège est sous-cortical. |
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1. La réactivité non spécifique | |||
1.1. La réaction d’orientation | 1.2.La réaction d’éveil | ||
-se recherche chez le sujet les yeux ouverts
-un stimulus sonore entraîne une rotation des yeux vers le côté d’où vient le bruit. |
-se recherche chez le sujet les yeux fermés
– le stimulus sonore doit entraîner l’ouverture des yeux avec réaction d’orientation. |
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2.la stimulation douloureuse
*consiste en un pincement du trapèze ou du mamelon *la réaction à la douleur est faite de trois composantes dont l’absence est de gravité croissante : |
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2.1. Réaction par une mimique (grimace) | 2.2. Réaction d’éveil | ||
avec ou sans réaction vocale | ouverture des yeux | ||
2.3. Réaction motrice | |||
peut être :
* coordonnée : marquée par un retrait du membre stimulé *ou au contraire incoordonnée. |
2.L’examen neurologique ( doit etre complet – il a 4 objectifs ) | |||||
1. Examen de la motricité | 2. Examen du tonus | ||||
*l’existence de signes neurologiques en foyer qui sont inconstants
*en particulier des signes d’hémiplégie |
afin de mettre en évidence des troubles du tonus :
*à type d’hypertonie *ou au contraire d’hypotonie |
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3. Recherche de troubles végétatifs valeur sémiologique | |||||
Troubles de la fonction respiratoire | réalisant des troubles
– du rythme et -de l’amplitude respiratoire. |
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Une respiration périodique | de type Cheyne-Stokes | lésions de l’encéphale | |||
Une hyperventilation | *à type d’hyperpnée
*rapide, régulière et ample |
Atteinte du pédoncule cérébral. | |||
Une respiration apneustique | respiration entrecoupée de
pauses à chaque inspiration |
les lésions de la protubérance. | |||
Une ataxie respiratoire | respiration irrégulière | altération des centres bulbaires. | |||
Troubles de la fonction circulatoire | instabilité de
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Troubles thermiques |
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4. Les réflexes mésencéphaliques | |||||
4.1. Etude de la déglutition | |||||
Le premier temps | Le deuxième temps | Le troisième temps | |||
–buccal est intentionnel et
volontaire |
automatique |
–pharyngé est réflexe
– son abolition se traduit par des fausses routes -ce qui impose : *l’arrêt de tout apport liquidien par la bouche *la mise du malade en position déclive avec aspiration -pour éviter l’inondation des voies respiratoires par la salive. |
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4.2. Le réflexe pupillaire ou photomoteur | |||||
le stimulus lumineux d’un côté entraîne normalement un myosis bilatéral
–son abolition est le signe d’un coma grave. |
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4.3. Le réflexe cornéen | |||||
l’attouchement de la cornée avec un brin de coton effilé entraîne normalement l’occlusion de la paupière
– son abolition signe un état grave. |
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Le diagnostic differential | Au terme de l’étude sémiologique, le coma pourra être distingué des autres troubles durables de la conscience : l’obnubilation et la confusion mentale |
4. La
classification des comas |
Classée suivant sa profondeur
(On se basant les résultats de l’examen clinique.) |
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Stade 1 : Coma léger | Stade II : Coma confirmé | Stade III : Coma profond ou
coma carus : |
Stade IV : Coma dépassé | |
la perceptivité | une altération plus ou moins
importante |
une perte complète | abolition | –une abolition de toute vie de relation et de toute vie végétative
-hypotonie musculaire -arrêt de la respiration spontanée -effondrement tensionnel -mydriase. |
persistance du clignement palpébral à la
menace |
absence de clignement palpébral à la menace | |||
la réactivité non spécifique | conservée | absence | abolition | |
la réactivité à la douleur | conservées | *une absence de réponse par la Mimique
la réaction motrice coordonnée. |
Abolition
*persiste une réaction motrice incoordonnée aux stimulations douloureuses. |
peut évoluer suivant deux
modalités : |
1.Coma avec sidération végétative :(réversible)
*peut se voir en cas d’intoxication barbiturique |
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Examen neuro | Les réflexes mésencéphaliques
sont présents. |
pas de troubles:
*du tonus * ni de troubles des fonctions végétative *les réflexes mésencéphaliques sont présents. |
*Il s’accompagne
de troubles : -sphinctériens
–d’anomalies des réflexes mésencéphaliques : *avec troubles de la déglutition et risque de fausses routes *d’abolition du réflexe photomoteur avec mydriase bilatérale fixe *d’abolition du réflexe cornéen. |
2.Coma dépassé (irréversible)
|
NB/
le cas particulier du coma vigil : qui est un coma léger avec excitation psycho-motrice à type : -d’agitation -et de délire (particulièrement fréquent au cours deshémorragies méningées) |
Il est à noter que la déglutition n’est perturbée que dans son premier temps : le temps buccal.
Enfin, les troubles sphinctériens sont constants. |
—Abolition du réflexe
cornéen, immobilité des globes oculaires, mydriase bilatérale aréflexique.
(PCO2 égale ou supérieure à 40 mm de Hg.)
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L’EEG | -un rythme de
base ralenti |
-un effacement du rythme de base
– une activité delta spontanée -une réactivité électrique aux fortes stimulations. |
-des ondes deltas
amples monomorphes |
une activité nulle |
-une réactivité | -une absence de | |||
électrique aux | réactivité | |||
stimulations | électrique aux | |||
augmentée. | stimulations. |
Recherche de la cause du coma
(Repose sur 🙂 |
l’interrogatoire de l’entourage | l’examen somatique
complet |
les examens biologiques | ||
-Les circonstances d’apparition du coma
-les antécédents pathologiques : *notion de maladie connue (HTA, diabète) *la notion de traumatisme récent ou ancien *la notion de prise médicamenteuse |
*glycémie
*recherche de sucre et de corps cétoniques dans les urines *urée sanguine *créatinémie. |
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Un coma peut être dû à l’une des trois grandes causes | |||||
Causes neurologiques | Causes métaboliques | Causes toxiques | |||
*hémorragie cérébro- méningée *ramollissement cérébral. *encéphalite. |
*diabète
*insuffisance hépatique *insuffisance respiratoire *hypoglycémie *cause endocrinienne : surtout : – insuffisance thyroïdienne -insuffisance ante hypophysaire. |
de grande fréquence dominée par :
-le coma barbiturique -l’intoxication à l’oxyde de carbone. |